Définition

La hanche est l’articulation qui forme la jonction entre les jambes et le tronc, elle supporte le poids du corps et est donc soumise à d’importantes contraintes. Le haut de l’os de la cuisse : le fémur, vient s’emboîter dans l’os iliaque (le bassin) au niveau d’une cavité appelée acétabulum ou cotyle.

  • Problèmes articulaire (coxarthrose, ostéonécrose).
  • Pratique du sport intensive
  • Malformations

Qaund se faire opérer ?

Une Prothèse Totale de Hanche est utile quand l’usure du cartilage de l’articulation de la hanche est douloureuse, et que les traitements médicamenteux ne sont plus efficaces. Il est recommandé de se faire opérer lorsque l’on est fortement gêné pour les actes du quotidien.

La prothèse totale de hanche

Qu'est-ce que c'est ?

Une Prothèse Totale de la hanche est un ensemble de trois pièces visant à remplacer l’articulation de la Hanche.
Elle est composée d’une tige pour la partie fémorale, et d’une cupule pour la partie cotyloïdienne (bassin). C’est la tête de la partie fémorale qui va s’articuler avec l’insert de la capsule.

 

Comment cette prothèse est-elle mise en place ?

Il y a actuellement deux techniques de mise en place qui sont principalement utilisées en France. Ces deux techniques sont toutes les deux Mini-Invasive.

La voie Postérieur

Il s’agit de la voie d’abord la plus utilisée dans le monde.

 

Cette voie d’abord est la voie « royale » pour la chirurgie prothétique de la hanche, car elle permet de prendre en charge tous les cas de figure, y compris les plus compliqués.

 

 

 

Cicatrice voie postérieure de la hanche

 

 

 

 

 

La voie Antérieure

Il s’agit de la voie d’abord pratiquée en priorité par votre chirurgien, si les conditions anatomique et morphologique le permettent.

 

 

 

Cicatrice de voie antérieure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cicatrice de voie antérieure « en Bikini » qui peut permettre un résultat encore plus esthétique

 

 

 

 

 

 

Quels sont les risques de cette opération ?

Il y a bien entendu, les risques classiques de toute anesthésie, et de toute chirurgie (infection, hématome, phlébite, rétention aigue d’urine, complication per-opératoire nécessitant une adaptation du geste, paralysie sciatique, trouble de sensibilité post opératoire péri-cicatriciel etc…).

Il y a également les risques spécifiques. Il faut savoir, qu’il y a environ 4% des patients qui devront être ré-opérés dans les 5 premières années. Les causes les plus courantes de réintervention sont :

  • Infection post-opératoire pouvant aller jusqu’à un changement de prothèse
  • Mobilisation secondaire des implants (par excès d’activité précoce…)
  • Descellement précoce (la prothèse ne se fixe pas dans l’os)
  • Luxation de prothèse
  • Malposition de la prothèse

 

Comment cela va se passer en pratique ?

Lors de votre consultation, avec votre chirurgien, celui-ci va planifier avec vous cette opération si elle s’avère nécessaire. Vous allez ensuite effectuer votre Parcours Patient Personnalisé (fournie par votre chirurgien). Cela correspond à tous les examens nécessaires au bon déroulement de votre opération.

Le jour de votre opération, vous allez être pris en charge par l’équipe d’aides-soignantes et d’infirmières de la clinique. Un brancardier va vous amener au bloc, ou l’équipe du bloc va vous prendre en charge. L’équipe d’anesthésie va vous endormir (de façon locale ou générale en fonction de différents paramètres), puis l’intervention pourra être réalisée. Cette intervention va durer environ 1h30. Vous allez ensuite vous réveiller en salle de réveil, ou l’on va vérifier que la douleur est bien contrôlée, et que tout se passe bien. Vos pieds seront attachés ensemble jusqu’à ce que votre réveil soit complet. Cela a pour but de diminuer le risque de mouvement non contrôlé.

Vous allez rester environ 2 heures dans cette salle de réveil, puis un brancardier vous accompagnera dans votre chambre. Vous serez de nouveau pris en charge par l’équipe du service, ou un kinésithérapeute va vous aider à vous lever et à marcher (quelques heures après votre opération).

En fonction de ce qui avait été décidé avec l’équipe médico-chirurgicale, vous pourrez ensuite soit rentrer chez vous, soit passer quelques jours en surveillance à la clinique.

 

Quelles vont être les suites de cette intervention ?

La marche en plein appuis, avec l’aide des cannes est possible dès le premier jour.

Il faut prendre de façon systématique les traitements antalgiques prescrits (il ne faut surtout pas « attendre que cela fasse mal »), sinon la douleur risque d’être très importante.

La phase difficile douloureuse, avec l’impression de ne pas pouvoir bouger la jambe dure en général quelques jours, puis cela rentre doucement dans l’ordre. Pendant cette phase, il ne faut surtout pas s’inquiéter, il faut rester au calme, se reposer.

L’application de froid est indispensable, et doit être réalisée quasiment en continu pendant les premiers jours, puis de façon pluri-quotidienne pendant plusieurs mois.

La rééducation va être réalisée auprès de votre kinésithérapeute, il faudra envisager 15 séances de rééducation en moyenne après l’opération.

Les cannes pourront être abandonner dès que vous vous en sentirez capable, et avec accord de votre kiné.

La conduite automobile pourra être reprise entre 2 et 6 semaines après l’opération.

 

Quels sont les signes qui doivent
vous faire consulter en urgence ?

  • La fièvre survenant plus d’une semaine après l’opération (elle estnormale dans les premiers jours suivants la chirurgie).
  • Une difficulté respiratoire, ou un essoufflement anormal.
  • La ré-ouverture (ou la non fermeture) de la cicatrice.
  • Une douleur importante, de survenue brutale, ne passant pas avec le repos et la glace.

 

En cas de problème post-opératoire :

Il faut contacter le secrétariat de votre chirurgien : 04 37 03 31 37
En cas de fermeture du cabinet il vous faut contacter la clinique dans laquelle a eu lieu votre opération :

Clinique Saint Vincent de Paul : 04 74 43 60 60
Médipôle Lyon-Villeurbanne : 04 87 65 00 01

Le resurfaçage de hanche

Le resurfaçage de hanche

Qu’est-ce que c’est ?

C’est une articulation artificielle qui va remplacer l’articulation de la hanche touchée par l’usure (coxarthrose), ou par l’ischémie (ostéonécrose, à condition que la surface de la tête soit inférieure à 30% de la surface totale).

 

Elle est composée d’une pièce métallique pour la partie fémorale, et d’une cupule pour la partie cotyloïdienne (bassin).

 

Quelle est la durée de vie d’un resurfaçage de hanche ?

Pour l’instant le recul, avec les nouveaux implants est de 10 ans. Le taux de survie à ce terme est d’environ 98%, ce qui signifie que 98% des patients porteurs d’un resurfaçage de hanche n’ont pas été ré-opérés au bout de 10 ans.

 

A quoi ressemble la cicatrice ?

Elle ressemble à une cicatrice de prothèse conventionnelle de hanche, mais est un petit peu plus grande. Elle mesure entre 10 et 15 cm, et est située dans la fesse.

Quelle est la durée d’hospitalisation ?

Il faut compter entre 5 et 7 jours d’hospitalisation. Le lever est réalisé le lendemain de l’intervention, les premiers pas également. L’apprentissage de la monté et descente des escaliers se fait avant la sortie de la clinique.

 

Quelles sont les suites opératoires ?

Une infirmière doit passer à domicile de façon quotidienne pour :

– Faire les injections d’anticoagulants (contre les phlébites), pendant 36 jrs après l’intervention.

– Changer le pansement tout les 2 jours, et enlever les fils ou les agrafes au bout de 15 jrs.

Le kiné doit passer trois fois à domicile, puis, après dix jours, la voiture avec assise haute (type monospace ou berline) peut être utilisée en tant que passager pour se rendre au cabinet de rééducation.

Il faut consulter en urgence en cas de fièvre, d’écoulement le long de la cicatrice, d’aspect inflammatoire de la cicatrice, et en cas de modification brutale de l’état douloureux.

La consultation de contrôle est à faire à partir d’un mois et demi après l’intervention.

La reprise du sport peut se faire à partir de 6 semaines pour le vélo, et de trois mois pour la course à pied. Les sports avec pivot et contact sont repris au sixième mois.

 

Quels sont les principaux risques de l’intervention ?

Tout les riques d’une intervention chirurgicale.

Les risques spécifiques à cette intervention sont :

– L’infection :

Rare, elle impose une nouvelle intervention pour un nettoyage ou un changement de la prothèse. Un traitement antibiotique est obligatoirement associé. Pour diminuer le risque infectieux, il faut faire un bilan dentaire, et une analyse d’urine avant l’intervention. Il faut apporter le plus grand soin à la préparation cutané (lavage à la bétadine, et épilation de la zone).

 

– La phlébite :

Sa prévention impose un traitement préventif d’environ un mois après l’intervention.

 

-La fracture du col du fémur

La réduction (ou ré-emboitement) nécessite une anesthésie. Le risque est surtout important pendant les deux premiers mois.

C’est un risque qui existe surtout pendant les deux premières années.

A la différence d’une prothèse classique de hanche, il n’y a pas de risque de luxation (déboitement).

 

Que peut on faire avec un resurfaçage de hanche ?

Une fois la rééducation effectuée, et les muscles renforcés, la prothèse permet de reprendre une vie quasiment normale, le sport est possible. Il n’y a aucune contre-indications, ni aucun sport interdit.

 

Arthroscopie de la hanche

Arthroscopie de la hanche

Qu’est ce que c’est ?

C’est une intervention qui consiste à mettre une caméra dans l’articulation de la hanche pour pouvoir traiter les problèmes articulaires par les incisions (cicatrices) les plus petites possible. Cela permet de récupérer plus rapidement.

La chirurgie conservatrice de hanche

La chirurgie conservatrice de hanche

Qu’est ce que c’est ?

La chirurgie  « conservatrice » de hanche est la chirurgie permettant d’éviter ou de retarder le recours à la prothèse totale de hanche.

Elle se pratique dans certaines pathologies.

Le conflit « fémoro-acétabulaire »

Il s’agit d’un « conflit » (contact) osseux entre le fémur et le bassin.

 

Le contact survient lors de la flexion de la jambe sur le torse, et concerne surtout les sujets jeunes et sportifs (foot, rugby, arts martiaux, etc…).

 

Ce conflit peut avoir trois origines :

– Soit une « déformation » du fémur.

– Soit une « malposition » du cotyle.

– Soit ( et c’est le plus fréquent) un peu des deux.

Le diagnostic est fait par la clinique :

– douleur à la flexion/rotation interne de la hanche.

– limitation de la mobilité en rotation interne de hanche.

Ce diagnostic repose aussi sur des examens complémentaires :

Radiographies de face et profil selon l’incidence de Dunn Arthroscanner de hanche.

Le diagnostic différentiel est la lésion du bourrelet (« ménisque » de la hanche). Qui entraine le même type de douleurs, mais sans limitation des mobilités. Les radios sont normales. Le diagnostic se fait sur l’arthroscanner ou sur l’IRM. Le traitement est chirurgical.

 

Le risque évolutif du conflit fémoro-acétabulaire est la survenue d’une arthrose de la hanche.

Le traitement :

En l’absence d’arthrose :

Le traitement est une opération de chirurgie qui consiste à retirer l’excès osseux responsable du conflit. Cela est réalisé sous arthroscopie (à l’aide d’une caméra et de petites incisions, Cf arthroscopie de hanche).

 

En présence d’arthrose :

Le traitement est aussi une opération, mais qui va consister en la mise en place d’un resurfaçage de la hanche ou d’une prothèse de la hanche (cf chapitre).

 

La dysplasie de hanche (luxation congénitale)

Il s’agit d’une anomalie anatomique de la hanche. Cela va de la simple dysplasie à la vraie luxation congénitale de la hanche.

La dysplasie est quantifiée sur la radio de bassin de face, par la mesure de certains angles :

– VCE ou angle de couverture externe >25°.

– CC’D ou angle cervico-diaphysaire compris entre 125 et 135°.

– HTE ou angle d’inclinaison du cotyle <30°.

Le plus souvent ces problèmes sont détectés à la naissance et traités dans le même temps.

Si cela n’est pas le cas, ils entrainent à l’âge adulte des douleurs de la hanche qui ressemble aux douleurs d’arthrose de hanche.

Si ces douleurs surviennent avant 40 ans, il faut faire un bilan complet pour vérifier l’absence d’arthrose dans l’articulation.

En l’absence d’arthrose, il faudra faire une chirurgie de correction du problème anatomique :

– ostéotomie du bassin (remettre le bassin « comme il faut »).

– ostéotomie du fémur.

– Ces traitements vont retarder la survenue de l’arthrose et donc la mise en place d’un resurfaçage ou d’une prothèse de la hanche.

Réeducation

Protocole post-prothèse totale de hanche et resurfaçage

Certains patients sont levés et marchent le jour même de l’intervention.

Le plus souvent début de la marche le lendemain ou sur lendemain de l’intervention. Une mise au fauteuil est effectuée. Le port de béquilles est poursuivi selon le degré d’équilibre des patients. La reprise de l’appui est effectuée dès le premier lever, avec un kinésithérapeute.

La sortie est « possible » lorsque le patient arrive à se lever seul pour aller aux toilettes, marcher dans le couloir et pratiquer les escaliers.

La sortie est envisager au cinquième jour post opératoire.

 

Les patients retournent soit à leur domicile, soit en centre de convalescence, avec des consignes strictes pour éviter les positions luxantes pendant 6 semaines :

-Interdiction de croiser les jambes

-Interdiction de tourner la cuisse en dedans

-Interdiction de fléchir la hanche de façon importante (< 90°)

-Ne pas se couper les ongles des pieds soit même

-Douches autorisées 2 jours après ablation des agraphes ou des fils, pas de bains avant 6 semaines.

 

Un protocole de rééducation musculaire est donné pour une durée de 6 à 8 semaines.Ce dernier concerne principalement le travail musculaire de l’éventail des muscles fessiers et la restauration de la mobilitéde la hanche :

-Travail de renforcement du moyen fessier en décubitus latéral gauche, en appui monopodal gauche.

-Appui complet autorisé sur le membre inférieur droit, travail de stabilisation du bassin en appui monopodal droit.

-Réapprentissage de la marche en terrain plat, dans les escaliers.

Ergothérapie

 

La reprise du travail dépend du type d’activité professionnelle. Ainsi, un patient qui travaille derrière un bureau pourra reprendre son activité au bout de 2 à 6 semaines alors qu’un travailleur manuel attendra environ 3 mois. La reprise de la conduite automobile est possible aux alentours de la 3ème semaine.

 

En fonction du type de prothèse mise en place (gros diamètre, resurfaçage…), une activité sportive peut-être reprise au 3ème mois. Avec des prothèses de type resurfaçage et dans notre expérience, des sports avec impact et pivot-contact tels que le karaté, le judo, les arts martiaux, le rugby peuvent même être envisagés.

 

Le suivi des patients est effectué lors des visites de contrôle avec une évaluation clinique (à l’aide de cotation spécifique) et l’analyse des radiographies effectuées. La première visite est effectuée à la 6ème semaine post-opératoire puis au 3ème mois puis au 6ème mois puis à la première année.Ensuite, le patient doit être suivi de façon annuelle A VIE !!!Ceci est nécessaire et obligatoire afin de dépister tout problème de façon précoce.